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30 mars 2020 1 30 /03 /mars /2020 12:54

Poids: 57.5 kilos (mais je ne me pèse plus qu'une fois par semaine maintenant c'est décidé)

Pages écrites: 0 (dur dur aujourd'hui)

Livres terminés: 4 ("La reine sous la neige" de Place, un roman ado pas terrible)

Motivation: nulle

Heures passées sur les Sims hier: 4 (c'est mal)

Unités d'alcool bues hier: 1 (toujours dans le cadre d'un visio apéro, bien)

Cheveux: immondes (et j'en suis pas à la moitié de la cure. Désespoir)

 

Je ne sais pas si c'est le changement d'heure qui m'a foutue dedans ou la léthargie qui s'empare peu à peu de moi, mais la motivation est de plus en plus difficile à trouver, c'est de plus en plus difficile de s'endormir le soir et de plus en plus difficile de se lever le matin. Du coup aujourd'hui, je n'ai pas écrit, juste recopié quelques lignes sur l'ordinateur. J'ai tout de même fait ma gym, consciencieusement, et craché mes poumons comme d'habitude. 

Aujourd'hui c'était l'événement de la semaine: les courses! Quand je suis sortie, les rues étaient totalement désertes, encore plus qu'à l'accoutumée. Même les joggers semblent s'être lassés ce matin. Le supermarché lui-même était presque vide et je n'ai eu nul besoin de faire la queue. En fait, s'il n'y avait pas eu les affiches et les annonces micro pour rappeler de temps à autre les consignes de sécurité, j'aurais presque eu l'impression d'être revenue à la normalité. Les clients étaient paisibles, les rayons étaient presque tous pleins, et des employés accrochaient en riant des décorations de Pâques. Tandis que j'étais en caisse l'une d'elle s'est approchée de sa collègue et a déposé sur le comptoir à côté d'elle un petit lapin en origami. Elle m'a souri en passant. 

Le point négatif, c'est que je n'ai pas retrouvé de gaufres. Mais j'ai de nouveau des oeufs, je pourrais tenter de les faire  moi-même (arf arf) La bonne nouvelle c'est que j'ai pris le dernier paquet de litière pour chat, le drame sera évité cette semaine. A noter aussi que je suis obligée de faire ce que je déteste faire d'habitude, utiliser à foison les petits sacs plastique pour les légumes et les lots sous vide, chose que j'évite normalement au maximum mais là, ne serait-ce que par respect pour les caissières, je privilégie. Les inconditionnels de l'écologie pourront vanter l'impact positif de ce virus sur le climat, je demande à voir ce que ça donne en terme de multiplication des déchets. Oui, nous devons sans doute changer de mode de vie mais je ne fais pas partie de ceux qui pensent que rien ne vaut une bonne crise sanitaire et des millions de morts. Désolée de ne pas être aussi cynique.

C'est donc reparti pour une troisième semaine de confinement: on en est à la moitié pour les optimistes, le tiers pour les réalistes et pour les pessimistes... et bien autant ne pas faire de pronostics. Dehors le ciel est radieux mais il fait un froid glacial. J'ai ressorti le manteau que j'avais abandonné la semaine dernière. Mes voisins sont claquemurés chez eux à présent; je les entends aller et venir dans leur appartement. Bibendum en revanche est de retour: il reste bien une heure dehors à faire son aller-retour dans la rue: j'admire sa constance.

Pas d'histoires de clients aujourd'hui, je sèche. A la place je vais vous parler de "Peer Gynt'. Pourquoi? Parce que j'ai envie de faire des digressions et que je fais ce que je veux d'abord.

"Peer Gynt" c'est l'histoire d'un garçon qui ne tient pas en place, un norvégien fanfaron et coureur de jupons qui, promis à la gentille douce et vertueuse Solveig, préfère se mettre dans un pétrin pas possible, séduit puis abandonne des femmes, parcourt le vaste monde, rencontre des trolls et des peuples du désert pour finir, vieux et fragile, par retourner chez lui mourir dans les bras de Solveig qui, pendant ce temps, s'est contentée de l'attendre. J'adore l'oeuvre d'Ibsen, j'adore écouter la musique de l'opéra qui en a découlé, mais à chaque fois que je relis ce livre, j'éprouve profond sentiment d'injustice en me disant que Peer Gynt, aussi menteur et fanfaron soit-il a pleinement vécu sa vie tandis que Solveig est passée à côté à attendre un homme qui n'est revenu à elle que pour mourir. 

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