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19 mars 2020 4 19 /03 /mars /2020 11:06

Poids: 56.5 kilos

Livres terminés: 1 (Le dernier magicien, tome 2 les 5 artéfacts, c'était pas très bien)

Nombre de pages écrites : 2

Last Chronicle of Barset: 363/983 

Puzzle : environ 10 pièces (en même temps il me reste plus que du bleu ou du noir à faire, un peu de pitié)

Doudou: Point mort (erreur hier, je dois tout redéfaire pour recommencer ce que j'ai fait)

 

Ce qui est bien avec le confinement et le tête-à-tête solitaire, c'est que ça permet de se découvrir et de voir ce pour quoi on est réellement faite. Moi au bout de cinq jours par exemple je peux vous assurer que je ne suis absolument pas faite pour le ménage. J'entame tout de même mon cinquième jour confinée, sans sortie, avec de longues plages de loisirs, et bien il ne m'est pas venue une seule fois à l'idée d'entamer un grand nettoyage de fond alors que la plupart de mes amis ont déjà attaqué les placards. La poussière est toujours là, l'armoire déborde de vêtements roulés en boule et moi je regarde tout ça en me disant que "oh la la il faut que je range tout ça quand j'aurais le temps." Sauf que je suis confinée! Dans quel monde est-ce que jouer aux Sims ou faire un puzzle est de première nécessité?!

C'est peut-être ça mon problème. L'une de mes amies a dit une fois  en riant que j'étais livrée sans les options "cuisine" ou "ménage". C'est sans doute pour ça qu'aujourd'hui je suis toute seule au lieu de m'énerver comme tout le monde contre Enzo qui ne comprend rien à son exercice de maths. Ou alors c'est plus vraisemblablement mon mauvais caractère. Bah, tant pis.

En parlant de cuisine, je commence vraiment à me demander quelle mouche m'a piquée également lundi lorsque j'ai fait mes courses.

"L'heure est grave. Tu vas passer au moins 15 jours sinon plus dans la solitude la plus complète. Tu ne verras ni tes amis, ni tes collègues, ni ta famille. Tu t'inquièteras pour eux sans pouvoir rien faire. Tu seras toute seule dans un appartement avec pour seule compagnie ton chat et le bruit de pas de tes voisins relous. Tu déprimeras en te demandant si la vie reprendra son cours normal...

- Ah ah, trop facile… Je vais même faire plus, je vais rajouter la version… CONFINEMENT DETOX."

Et voilà comment je me retrouve avec des pommes de terre et des courgettes pour faire des soupes, alors que le bon sens aurait dû me crier d'acheter des pizzas et des plats tout faits bien gras. Je n'ai pas pris de desserts pas même un paquet de gâteaux et à l'heure du goûter, quand je touille tristement un fond de sucre dans ma tasse de thé, autant vous dire que je tire un peu la tronche. 

Du coup aujourd'hui je vais faire des crêpes. Oui parce que c'est la mi-Carême d'abord pour ceux qui l'ignorent et que j'ai tout de même acheté des œufs. Et que si l'idée était de profiter de cette retraite forcée pour faire de l'exercice et perdre un peu de poids, ce n'était pas non plus de ressembler à un squelette à la fin. Je suis toujours consciencieusement mes exercices de Gym Direct d'ailleurs. Aujourd'hui c'était rendez-vous avec Kevin pour une session "épaules et poitrine". J'ignore si ça va devenir un peu moins dur par la suite mais pour l'instant je suis crevée dès l'échauffement.

Niveau écriture je pars totalement en live et, finalement, ça me réussit plutôt bien. J'ignore ce que ça donnera à la fin très honnêtement mais au moins je suis satisfaite à la fin de ma session. Niveau musique c'est pareil ça dégénère. J'écoute de la musique classique le matin pour écrire, mais sinon je lance une chanson sur YouTube et je laisse faire. C'est comme ça que l'on se retrouve à écouter Julio Iglesias qui chante du Brel en anglais. Après, je tiens à signaler que j'ai entendu du Village People hier par les fenêtres ouvertes en face de chez moi donc je ne suis pas la seule à perdre toute oreille.

Mes voisins ont l'air finalement d'avoir compris le concept de "rester chez soi" et ne sortent plus autant qu'avant. Plus personne ne vient papoter avec eux. Moi en revanche, j'ai eu droit à la visite d'une amie qui se promenait. Pas la peine de hurler, je suis restée à la fenêtre, elle m'a juste donnée gentiment des attestations imprimées pour m'éviter la peine de tout recopier à la main et nous avons bavardé trois minutes en respectant le mètre règlementaire. ça a fait un bien fou. Je n'avais pas vu un visage ami depuis samedi et Dieu sait quand j'en reverrai un. 

Niveau moral, grosse baisse de régime hier soir, toujours à l'heure entre chien et loup. Après, je ne suis franchement pas à plaindre non plus. Je reçois plein de SMS, j'ai des coups de fil… Le plus dur ce n'est pas le confinement c'est de se demander quand il va finir et si le virus va toucher des gens que l'on aime. 

Je n'avais pas imaginé une quarantaine comme ça. Je m'étais dit que dans ces cas-là j'irai à la campagne dans une grande maison avec de la famille et des amis et qu'on attendrait la fin de l'épidémie en jouant à des jeux de société ou en se racontant des histoires comme dans "Le Décaméron" de Marguerite de Navarre. J'ignorais que je serais l'une de ces gueuses qui resteraient terrées en ville. Bon après, j'ai déjà passé quelques jours avec des proches mais être confinée 24h/24 avec eux ça peut être quitte ou double. Soit ça crée des liens indéfectibles, soit ça tourne au vinaigre, façon Shining. Au journal télévisé, j'ai vu un étudiant parisien, de toute évidence indifférent à l'idée de potentiellement contaminer ses parents, expliquer qu'il allait rentrer chez lui et en profiter pour se remettre au ukulélé. Entre la solitude et le ukulélé, le choix est ardu. 

 

 

 

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