Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 octobre 2008 4 02 /10 /octobre /2008 12:24

Cellule

Costes et Long

 

 

Il y a quelques semaines, prise de panique lorsqu’une cliente m’a demandée une bande dessinée pour « un homme de trente ans, nouvellement père et fan de football et de pétanque » j’ai réalisé qu’il était temps d’approfondir ma connaissance du dit rayon pour éviter d’autres grands moments de solitude comme celui-ci. Hormis les mangas et les bandes dessinées « classiques » (Astérix, Titeuf, Boule et Bill, Calvin et Hobbes etc.) je ne connais en effet pas grand-chose à cet univers.

Nous allons donc parler aujourd’hui de Cellule. Je précise tout de suite : n’étant pas du tout spécialiste du dessin, j’implore l’indulgence du jury si cette note est courte et vous paraît peu instructive.

Simon, scientifique de laboratoire est un homme fou amoureux de Anne, une musicienne rencontrée dans une animalerie. Mais, après deux ans de vie commune, cette dernière lui annonce qu’elle le plaque. Incompréhension totale de Simon dont l’amour vire alors à l’obsession : il épie la jeune femme dans ses moindres faits et gestes, se remémore chaque moment de leur vie commune… Jusqu’au jour où, suite à une expérience dans son labo, il trouve le moyen de la garder à jamais auprès de lui. Mais à quel prix ?

Le début de la bande dessinée est un peu ennuyeux. On croit se retrouver dans une énième adaptation de « Ma femme m’a plaqué, que faire ? ». Le héros apparaît comme un pleurnicheur, l’héroïne comme une vile gourgandine incapable de reconnaître le grand amour quand elle l’a à portée de main. Mais très vite, les rôles s’inversent. Simon devient plus inquiétant, malsain tandis que l’on comprend mieux les motivations de Anne, désireuse de fuir un homme qui l’étouffe. La suite de l’histoire confirme cette inversion puisque de victime Simon devient bourreau (l’ogre qui avale la femme aimée) et Anne sa proie. La sensation de malaise et d’étouffement est accentuée par un dessin qui privilégie les gros plans des personnages et des couleurs qui tournent au verdâtre. L’histoire de couple se transforme en histoire fantastique…

Bande dessinée centrée sur l’obsession et sur l’amour cannibale, Cellule est pour moi une première expérience plutôt réussie dans le monde de bande dessinée « indépendante » malgré le sentiment de profond malaise qu’elle provoque. Bon, reste que je ne pourrais pas la conseiller à mon « homme de trente ans, nouvellement père et fan de football et de pétanque ». Il ne me reste plus qu’à continuer mes recherches…

Partager cet article
Repost0

commentaires

G
j'ai regardé des extraits de "la cellule" sur internet ça a l'air très bien!
Répondre
D
Ne me dis pas que tu ne lui as pas conseillé "Born to be a larve", chef d'œuvre insurpassable du moment que j'ai acheté pour mes "clients" et que tout le monde me réclame !
Répondre
B
<br /> J'ai pour principe de conseiller des choses que je connais et il fallait une BD à cette dame... Alors, à ton avis, effectivement, avec quoi est-elle partie?<br /> <br /> qu'on ne me dise pas après ça que je suis une mauvaise soeur.<br /> <br /> <br />
L
aaah, je ne connais pas cette BD malgré mes connaissances sans doute plus approfondies que toi en BD vu que mon père est un collectionneur, un fan, un amoureux des Bd (et a transmit cette passion à ses 6 enfants ^^). A mon prochain tour à la biblio ou fnac, un coup d'oeil s'imposera!<br /> Dans tous les cas, bonne exploration de cet univers fantastique!
Répondre
B
<br /> Merci pour les encouragements! C'est vrai que sortie de la BD jeunesse classique je suis un peu perdue... Mais je travaille à réparer mes lacunes!<br /> <br /> <br />
G
il fallait lui conseiller la version BD de "Les yeux dans les Bleus" ha ha ha ha!
Répondre
B
<br /> ça existe en version BD??????<br /> <br /> <br />