A la poursuite de ma vie
John Corey Whaley
éditions Casterman
2014
Travis est mort à l'âge de seize ans d'une leucémie. Enfin, mort, pas vraiment : sa tête a été cryogénisée dans l'espoir qu'un jour les progrès de la médecine permettent de la greffer sur le corps d'un donneur. Et, aussi fou que cela puisse paraître, ça a marché : cinq ans plus tard Travis se réveille, propriétaire d'un corps tout neuf. Le problème c'est qu'il a toujours seize ans et, qu'autour de lui, tout a changé : ses parents ont dû faire face à son absence, son meilleur ami Kyle est à l'université et sa petite amie Cate a vingt-un ans désormais et est sur le point de se marier.
Je ne suis pas très en avance avec ce livre qui m'a été envoyée en service de presse l'an dernier et qui a eu la malchance de tomber en plein milieu de ma lecture de Chateaubriand. Depuis, il avait été relégué sur une pile... Bon, très honnêtement, je ne vous ai pas fait passer à côté du titre de la rentrée ado de 2015. L'histoire est sympa et il y a une vraie réflexion sur le deuil et l'éloignement. J'ai apprécié également l'absence de toute morale sucrée avec un héros qui retrouverait l'amour par exemple. Le ton est beaucoup plus détaché et plus réaliste. Cependant, est-ce un problème de style, d'intrigue ? Je ne suis jamais vraiment rentrée dans le livre : je n'ai ressenti aucune émotion, aucun plaisir et aucune impatience à en connaître la suite. A la poursuite de ma vie c'est comme un de ces plats tout faits qu'on avale entre midi et deux : ça cale, ce n'est pas désagréable mais ça ne présente pas franchement d'intérêt. Gageons que, d'ici un an j'aurais déjà oublié.