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16 janvier 2013 3 16 /01 /janvier /2013 19:59

L10La maison des derviches

Ian McDonald

éditions Denoël

 

La science-fiction est un genre qui me laisse perplexe. Je ne peux pas dire que je n'aime pas. J'ai adoré Spin; j'ai lu avec plaisir la trilogie martienne de Robinson. J'apprécie Bradbury et Adams. Mais la plupart du temps, je dois humblement l'avouer, la science-fiction m'ennuie à mourir. Et le livre dont je vais vous parler aujourd'hui ne fait malheureusement pas exception à la règle.

2027. La Turquie vient d'entrer dans l'Union Européenne et oscillle entre tradition et modernité. L'action se passe à Istanbul. Un jour d'avril étouffant, une femme se fait sauter dans un tram. L'attentat, non revendiqué, et qui ne fait aucune victime apparente, va pourtant avoir des répercussions sur un groupe d'habitants vivant tous au même endroit, la maison des derviches de la place Adem-Dede. Necdet, témoin direct de l'explosion, commence à voir des djinns; son jeune voisin Can, un gamin de neuf ans, décide d'enquêter grâce à ses robots sur les auteurs de l'attentat, la jeune Leyla rate un entretien pour un travail et se retrouve contrainte d'accepter l'offre d'un membre de sa famille: se charger du marketing pour de la nanotechnologie... Pendant ce temps, l'antiquaire Ayse se lance dans la recherche d'un sarcophage légendaire tandis que son époux  lui prépare une escroquerie majeure qui lui assurera la fortune..

En vrac, dans La maison des derviches, on parle géopolitique, économie, environnement, technologies futuristes, légendes oubliées, amour et religion. C'est très complet mais, du coup, le point négatif c'est que c'est très dense. Aussi, si vous n'êtes pas trop calés dans un domaine ou dans un autre, vous vous retrouvez vite sur le côté et avec pas forcément l'envie de poursuivre la route. Il y a beaucoup de personnages et l'auteur saute de l'un à l'autre sans cesse. Il introduit qui plus est à chaque fois de nouvelles données, ce qui fait que l'action revient parfois  (souvent) en arrière et brouille encore plus le lecteur. Je ne peux pas dire que ce soit un livre que je n'ai pas aimé. Je pense très sincèrement que c'est sûrement très bien, très complet; Mc Donald a une connaissance du Proche-Orient assez étonnante et les descriptions d'Istanbul sont tout simplement magique. Les personnages sont assez amusants, notamment Leyla, la responsable marketing malchanceuse.. Mais voilà; j'ai eu du mal à suivre toute l'intrigue et du coup je me suis un peu ennuyée. Je peux reconstituer l'histoire de Necdet ou de Ayse sans trop de mal, mais ne me demandez pas ce que magouille exactement le mari d'Ayse avec ses trafics de gaz naturel. Cette partie là est un peu floue... Amateurs purs et durs de SF, ruez-vous sans crainte sur La maison des derviches, je pense que vous y trouverez votre compte. Les autres... heu, commencez peut-être plus léger.

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commentaires

L
Ha ha !<br /> C'est un concept sur lequel je n'arrivais pas à mettre nom. Livre-doudou, c'est tellement... Parfait !<br /> <br /> Pour moi c'est «Les braises» de Sandor Marai, sans réfléchir plus d'une seconde. C'est pour moi la plus grande œuvre de tous les temps ! «Les braises» ! Aaaaah !
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