Cathy's key
Stewart/ Weisman/ Brigg
éditions Bayard Jeunesse
Je sais, je l'avais promis. J'avais promis que pour ce second volet des aventures de Cathy (pour le premier volume allez consulter la note dans les archives en jeunesse, j'ai la flemme de rechercher) je ferais un effort et que je m'appliquerais à lire ce joyeux ouvrage interactif sans tricher, en essayant de décrypter les indices, en allant sur Internet, en téléphonant aux numéros indiqués... Car Cathy's key est, comme Cathy's book un roman qui nécessite une active participation de son lecteur, avec à la clé coupures de journaux, croquis, feuilles de menus, adresses de sites Internet, etc.
Je vous jure que j'ai essayé: j'ai étalé à terre les documents fournis avec le roman, je me suis saisie d'un crayon, installée devant l'ordinateur... et au bout du premier chapitre, j'ai éteint l'ordinateur, j'ai rangé le crayon et j'ai rassemblé les documents. J'aurais sans doute fait une piètre détective, je le crains.
Cathy's key poursuit les mésaventures de Cathy, cette jeune fille qui a découvert avec un peu de hasard et beaucoup de portes forcées que son petit ami, Victor, était en fait immortel. Ce dernier, par amour pour notre héroïne, a accepté de servir de cobaye à l'ancêtre Lu, immortel lui aussi, qui souhaite trouver le gène qui permettra à l'humanité entière de ne plus jamais mourir. Mais les choses se gâtent pour Cathy et les siens quand, à la suite d'une rencontre avec une voyante, la jeune fille se fait voler son portable et son journal par Jewel, une marginale de son âge qui, sans vergogne, décide de tirer parti de l'histoire de sa victime...
Curieusement, ayant décidé une bonne fois pour toutes de ne plus m'ennuyer avec la partie "ludique" du roman, j'ai beaucoup plus apprécié ce second volet que le précédent. Cathy est un personnage attachant, très drôle, dont l'humour et le caractère pas toujours évident provoquent quelques situations cocasses (j'ai beaucoup apprécié le récit de ses expériences professionnelles ainsi que ceux de ses nombreuses effractions) La narration, volontairement décousue et pleine de digressions et de flash-back divers et variés, est efficace et reflète bien le propre état d'esprit d'une héroïne dont la vie et l'humeur s'apparentent aux montagnes russes. Ajoutez à cela une histoire d'amour qui ne tourne pas à la guimauve et une touche de fantastique traitée avec une désinvolture qui ferait hurler au scandale les amateurs du genre. On est loin de Twilight... Et vous savez quoi? Tant mieux.